Partenaires

logo Equipe Chspam
Logo Laboratoire Logo équipe Chspam
CNRS
Logo Université Paris-Diderot Logo Université Paris1-Panthéon-Sorbonne


Rechercher

Sur ce site

Sur le Web du CNRS


Accueil > Archives > Séminaires : Septembre 2008–Juillet 2012 > Programme des séminaires 2011-2012 > Mémoires des sciences

Axe Sciences / politique

Mémoires des sciences

Organisation : Guillaume Lachenal (Université Paris Diderot, IUF) & Aïssatou Mbodj-Pouye (CNRS, CEMAF)
Dans le cadre du projet Open Research Areas in Europe MEREAF : http://mereaf.hypotheses.org/



Vers le programme de l’année en cours. Archives : 2012 – 2013



Année 2011 – 2012




Présentation

PROGRAMME : le séminaire a lieu le jeudi de 13h à 15h, salle Person, CEMAf, 9 rue Malher, 75004 Paris.



13 octobre


Guillaume Lachenal (SPHERE, Université Paris Diderot & IUF)

Présence du passé des sciences et du développement en Afrique : Introduction au thème


Aïssatou Mbodj-Pouye (CNRS, CEMAf)

Présentation du programme




10 novembre : : Débris d’Empires


Ann Stoler (Newschool for Social Research, chercheuse invitée au CRESSPA- CNRS & Université Paris 8)
The Rot that Remains : On Colonial Ruins and Ruination




6 décembre : : Utopies perdues et nostalgie du futur


Séverine Awenengo Dalberto (CNRS, CEMAf)
« Au bon temps des SICAP » : traces mémorielles, matérielles et nostalgies du futur d’un programme de cité idéale à Dakar


Charles Piot (Duke University)
A propos de son ouvrage Nostalgia For the Future : West Africa After the Cold War, University of Chicago Press, 2010




5 janvier 2012
: : Inscriptions, archives et mémoire


Aïssatou Mbodj-Pouye (CNRS, CEMAf)

Traces écrites des pratiques médicales : enjeux et pistes de travail




2 février : : La culture matérielle du souvenir


Ashley Ouvrier (post-doctorante à l’IRD, UMI 233)

Des véhicules tout-terrain aux uniformes de l’IRD. Mémoire et usages
sociaux des objets de la recherche médicale à Niakhar (Sénégal).




1er mars : : La vie sociale des vestiges


Eric Jennings (University of Toronto)

Vestiges en mutation. L’héritage thermalo-climatique français en Afrique, dans l’Océan Indien et en Asie : entre kitsch, nostalgie et utilité




10 mai : : Architecture, traces urbaines et patrimoine colonial


Clément Verfaillie (doctorant au SEDET, Université Paris Diderot)

Les traces d’une disparition et la disparition des traces : le cas de l’architecture Saint-Louisienne du temps de l’esclavage.




7 juin : : Mélancolie, race et ruin porn aux Etats-Unis


Jean-Paul Lallemand et Aurélien Gillier (doctorants au CENA, EHESS)

"Ce qui nous appartient", mémoire et mobilisation politique autour des
hôpitaux communautaires de Mound Bayou (Mississippi).




PRESENTATION
Le paysage des sciences, de la médecine et du développement en Afrique a été profondément bouleversé au cours des quinze dernières années. Politiques néolibérales, conflits et crises ont littéralement ruiné les institutions publiques héritées de l’Etat dévelopmentiste colonial et post-colonial, alors que de nouveaux acteurs et de nouvelles dynamiques – l’essor de la /big philanthropy/, l’ONGisation croissante de la recherche et de l’intervention – amorcent, ou en tout cas mettent un scène, une « renaissance » qui prend souvent les traits d’une privatisation.

Dans ce contexte, le passé colonial et post-colonial des sciences fait
l’objet en Afrique d’investissements affectifs complexes, où s’expriment
et se confondent souvenirs du colonialisme, critique du présent
néolibéral et nostalgie pour le projet même de développement. Monuments,
bâtiments ruinés ou rénovés, archives, vieilles machines et « anciens »
témoignent d’un passé où l’Etat et la science projetaient un futur et
promouvaient des formes spécifiques d’appartenance, de participation et
de citoyenneté. Des stations expérimentales, des « projets-pilote » et
des laboratoires actualisent et prolongent, comme des enclaves ou des
vestiges, une histoire de collaborations et d’interventions
transnationales qui ont façonné des lieux, des communautés et des
subjectivités.

Ce séminaire s’intéresse à la manière dont les traces du passé sont
commémorées, effacées ou appropriées au sein des institutions
scientifiques, des populations et des paysages africains. Il réunit
anthropologues et historiens des sciences, autour d’une série de
lectures, d’études de cas et d’explorations thématiques sur la présence
matérielle et affective du passé des sciences et du développement en
Afrique.



Détails : http://mereaf.hypotheses.org/